lunes, 22 de noviembre de 2010

Pour la vie.


On est partis c'était fin juin
On s'est embrassés, serré la main
Un pour tous et tous pour un et puis chacun a pris son train

On avait tous aussi peur
On s'est juré la main sur le coeur qu'on se reverrait avant dix ans
On s'est revus et maintenant de temps en temps on s'invite
même si souvent on s'évite
On se dit "bien sûr je m'en souviens" mais on se rappelle de moins en moins
Ça ne nous a pas rendus amers, on sait bien qu'on ne peut rien y faire

C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie qui nous change et qui dérange
toutes nos grandes idées sur tout

C'est la vie, c'est la vie, c'est la vie qui décide qui nous file des rides
au coin des yeux et du coeur

A quoi ça sert d'aller contre, on perd son temps
et quand on regarde nos montres tout à coup on comprend

Il y en a qui ont fait des enfants
Il y en a d'autres qui ont dit "j'attends"
On a tous aimé les femmes
On s'est tous trouvé du charme
On est tous devenus quelqu'un dans son quartier ou plus loin
Bien sûr on s'est perdus de vue mais on n'appelle pas ça perdu

On s'est traités de tous les noms
On s'est tombés dans les bras
On n'a pas osé dire non
On a dit "oui" quand il ne fallait pas
Ça ne nous a pas empêchés de continuer à s'aimer

Pour la vie, pour la vie,
Pour la vie qui nous change et qui dérange toutes nos petites idées sur tout

Pour la vie, pour la vie,
Pour la vie qui décide qui nous file des rides au coin des yeux et du coeur

Pas besoin de faire semblant, ça ne sert à rien:
chaque jour qui passe on apprend qu'on peut jouer sans être comédien

A quoi ça sert d'aller contre, ça ne sert à rien:
chaque jour qui passe on apprend qu'on suit tous le même chemin

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